top of page

Horizon du visible et de l'invisible 2020

La pensée du paysage serait née en Chine dans les premiers siècles de notre ère, en s’exprimant  dans la peinture, la poésie et l’art des jardins. En chinois, le mot paysage se dit « Shanshui », -  Shan signifiant la montagne et Shui l’eau. Et j’étais justement au milieu des eaux de la mer de Seto d’où émergeaient les montagnes volcaniques : en présence même de ces éléments naturels originels du paysage.

 

Dans mes peintures la mer forme un continuum avec le ciel et les montagnes sont posées sur l’horizon. Alors que mes peintures des forêts de Kumano Kodo laissaient seulement imaginer dans leur profondeur un invisible horizon, l’horizon visible émerge des peintures de la mer de Seto. Ce lieu où le ciel et la mer se confondent est peut-être aussi celui où l’extérieur se mue en intérieur, et où l’immensité du monde devient intime.

L'horizon se définit comme la ligne de démarcation entre le visible et l'invisible. C'est la fin de la terre et la rive du ciel. Mais lorsque la brume survient cette limite s'efface. le paysage se dissipe en une confusion originelle, dans le flou de notre présence dans le milieu naturel.

C'est une situation propice à l'approfondissement et à l'enfoncement en soi, et mes peintures sont une invitation à s'emplir de paysage.

bottom of page