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Le cri des Bacchantes 2018

Le mythe de Bacchus a inspiré l'exposition de l'été 2018 à la cave de Ribeauvillé. Ce mythe a une portée universelle et Dionysos-Bacchus ne doit être regardé seulement comme le dieu de la vigne et du vin, mais aussi comme une façon de penser le monde. 

Bacchus naquit de la cuisse de Jupiter, il fut immédiatement soustrait à tous les dangers par les femmes qui l'élevèrent et qui formèrent plus tard sa suite: les Bacchantes. Elles formaient des cortèges nocturnes où elles bondissaient, et s'agitaient follement en tous sens. Bacchus les appelait à lui par le cri EVOHE. Ce cri a été le fil conducteur de ce travail: les Bacchantes alertent sur le danger du repli sur soi, sur ses frontières, sur une identité fermée, qu'elle soit individuelle ou collective. Danger qui nous guette si les limites entre barbarie et civilisation sont gommées...

En peinture, le cri est forcément silencieux. L'image du cri est un silence. Le silence appelle à aller plus profondément en soi-même et à écouter sa conscience. Seul à seul, face à soi-même, dans le silence intérieur, nous affrontons les questions dans toute leur complexité et nous découvrons l'ambiguïté qui est en chacun de nous.

 

Des phrases-titres sont associées aux tableaux. Elles sont pour la plupart cueillies dans des lectures de Milan Kundera, Tahar Ben Jelloun ou René Char. Le rapprochement des mots et des images cherche le flottement de la pensée et de la rêverie.

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